LA REUNION est la plus grande des MASCAREIGNE 2.512 km², la superficie du Luxembourg.
A l’exception d’une courte période de quatre années, de 1.810 à 1.814 ou elle fut sous domination britannique, La Réunion a toujours été française, et est aujourd’hui un département d’outre mer.
La population, 650.000 habitant est un patchwork ethnique haut en couleur et en saveur : zarabes, cafres, sinois, malabars, p'tits blancs des hauts, gros blancs, caf’bleu, zoreilles….
Faire le tour de l’île par la route du littoral ne prend guère plus de trois heures s’il n’y a pas d’embouteillages à St Denis, ce qui est rare… Par contre pour explorer les cirques, les canyons, franchir les remparts vertigineux, plonger dans les bassins d’eau cristalline ou se déversent de gigantesques cascades, explorer les paysages lunaires du volcan, découvrir les cases créoles et jouir de la côte sauvage, il faudrait des semaines voir des mois.
Déconcertante, étonnante, multiple, la Réunion n’est pas une île à cocotiers, elle explose de la puissance du volcan qui l’a fait naître et se regarde vers l’intérieur.
Au centre de l’archipel, MAURICE, 1.865 km², le tiers de la Corse. Comme ses sœurs des Mascareignes, elle est d’origine volcanique, mais c’est la plus ancienne, ce qui explique la présence d’une ceinture corallienne, protégeant plages et lagons, somptueux écrin d’un décor de rêve pour catalogues touristiques.
Au hasard de son appartenance a l’une ou l’autre puissance coloniale, l’île connu onze noms différents
En 1.598 c’est la première colonisation par les Hollandais qui y voyaient une escale importante sur la route de l’Indonésie, l’île fut nommée MAUTITIUS.
En 1.710 les Hollandais isolés dans cette partie de l’océan Indien, l’abandonnent définitivement.
En 1.715 la France l’annexe et la rebaptisent ISLE DE FRANCE. Elle est gérée par la compagnie des Indes, puis par l’administration Royale. La chute de l’empire Napoléonien entraînera celle des colonies de l’océan Indien et en 1.810 les Anglais pour qui l’île était d’un intérêt stratégique considérable « l’étoile et la clé de l’océan Indien » l’arrachent à la France et la rebaptisent MAURITIUS, nom qu’elle gardera à son indépendance en 1.968.
Depuis 1.992 Maurice est une république de plus d’un million d’habitants, majoritairement d’origine indienne, la langue officielle est l’Anglais mais les langues parlées sont le créole et le français.
La réussite économique de Maurice est exemplaire, production sucrière, activité industrielle de la zone franche et tourisme.
Le taux de chômage laisse rêveur : 1,6%.
A 600 km de Maurice, Rodrigues, est la plus septentrionale et la plus petite des Mascareignes, 18 km de long, 8 de large, la ville de Paris, mais deux fois sa superficie en lagon. Petite, mais de forte personnalité, Rodrigues émerge de l’océan, comme une aquarelle de teintes fauves, se diluant dans le jade du lagon.
Cette terre brûlée, a la beauté langoureuse de ses voisines malgache et africaine. Il y à trois siècles, ses premiers occupants la décrivaient couverte de grands et beaux arbres, les choses ont bien changées…
Victime de sa déforestation, cette terre sans défense s’érode et se stérilise à chaque passage de cyclone.
Rodrigues appartient à Maurice et partage son histoire, ce qui ne l’empêche pas d’être complètement différente. 36.000 habitants dont 97% d’origine africaine et malgache. Cette particularité lui confère un charme indolent. Rodrigue demeure près de la France, on y joue de l’accordéon et on y chante des romances créoles.
Si Rodrigues n’a pas la luxuriance de Maurice, en revanche elle a ce charme désuet des îles oubliées du temps. Ses habitants sont paisibles, la vie y coule loin des usines, des zones franches et du tourisme international. C’est ce calme et le cœur des Rodriguais qui séduisent et retiennent le voyageur.